C’est le 3 novembre 1957 que l’Union soviétique décide d’envoyer pour la première fois, un animal dans l’espace. Un voyage sans retour et impossible à oublier.
La petite chienne Laïka quittait la Terre mais entrait dans alors l’Histoire.
Suite à l’envoi du premier satellite artificiel de la Terre, Spoutnik 1, le 4 octobre 1957, les spécialistes s’interrogèrent sur le temps qui allait s’écouler avant la mise en orbite du premier être vivant. Mais, moins d’un mois plus tard, le 3 novembre, le monde avait trouvé la réponse à cette question : Laïka s’envolait pour l’espace ! La petite chienne avait été trouvée errante dans une rue de Moscou. Elle fut baptisée Laïka, signifiant « petite aboyeuse » en russe, désignant également, en argot, une race de chiens ressemblant aux huskies.
Crédit photo : La chienne Laïka. © RKK
Mais, ce n’était pas la première fois qu’un animal s’envolait pour l’espace. En effet, le tout premier fut un singe baptisé Albert 2, qui fut lancé le 14 juin 1949, depuis la base militaire américaine de White Sands, à bord d’une fusée.
LANCEMENT RÉUSSI, MAIS PROBLÈME À LA MISE EN ORBITE
Le lanceur R-7, identique à celui ayant envoyé Spoutnik 1 le mois précédent, décolla le 3 novembre 1957 à 2 h 30 TU. Durant la phase d’accélération maximale, le cœur de la petite chienne passa de 103 à 240 pulsations par minute. La coiffe de Spoutnik 2, fut correctement larguée dès la mise en orbite, mais le dernier étage de la fusée ne se sépara pas comme prévu, entrainant un dysfonctionnement du système de régulation thermique du satellite
LA POLÉMIQUE AUTOUR DU SACRIFICE DE LAÏKA
Les communiqués annoncèrent un succès complet de la mission, qui s’était conclu par « l’euthanasie de l’animal après sept heures de vol ». Ce n’est qu’en 2002, que le docteur Dimitri Malachenkov, qui avait participé à la mission, révéla que Laïka avait péri suite à une défaillance du système de régulation thermique et du stress. Par la suite, il affirma également qu’il avait été impossible aux ingénieurs de concevoir un système en si peu de temps, et encore moins un dispositif de rentrée atmosphérique. Laïka était donc, dès son lancement, condamnée à mourir dans l’espace.
Laïka avait ouvert une porte, celle par où l’humanité s’élancerait un jour vers les étoiles. Et rien que pour cela, elle mérite que l’on se souvienne d’elle.
0 commentaires
Trackbacks/Pingbacks